Alors oui, ça fait un an que l’on a rien écrit sur notre site concernant nos activités diverses (jardin, accueil de jour, EVS et LVA) mais ce n’est pas qu’il ne se passe plus rien ! Bien au contraire !! C’est que cela bouge énormément et nous n’avons pas trouvé le temps de relater tout ce que l’on fait.
Jean-Baptiste publiera plus à propos du « Développement du projet dans son ensemble» tandis que je resterai sur le quotidien du jardin et de l’EVS.
En 2019, l’accueil du Service d’Activité de Jour (SAJ) de Saint Marcellin a continué avec 6 à 8 personnes tous les lundis après-midi, avec une trève en été et en hiver.
Celui de l’IME a également perduré sur les mêmes périodes avec des jeunes ados ultras motivés qui nous ont permis d’augmenter le travail et passé de très bons moments conviviaux sans anicroches. Le fait de sortir de l’école, de mettre la main à la terre, d’être dehors, de travailler le sol avec un cheval de trait, de se dépenser physiquement, d’apprendre à faire pousser ses légumes… leur ont fait un bien fou et leur esprit était posé, tranquille, jovial…
Un grand merci à Annie qui, tous les vendredis, vient toujours avec son chocolat et sa brioche pour participer au goûter de 10h30 qui est devenu une institution pour nous tous !!
En dehors des groupes, nous avons accueilli 4 nouvelles personnes en plus de Max, notre super bénévole jardin : Richard 27 ans et Sylvain 25 ans depuis le printemps, puis Murielle (qui venait déjà via le SAJ puis le SAVS) 37 ans et Nelly 25 ans sont arrivées en Septembre dernier.
En dehors des groupes, nous avons accueilli 4 nouvelles personnes en plus de Max, notre super bénévole jardin : Richard 27 ans et Sylvain 25 ans depuis le printemps, puis Murielle (qui venait déjà via le SAJ puis le SAVS) 37 ans et Nelly 25 ans sont arrivées en Septembre dernier.
Ils ont permis de donner un magique coup d’accélerateur au travail du jardin et du verger de part leur disponibilité (2 fois par semaine, alors qu’ils habitent à Saint Marcellin, Chevrières et St Donat), leur compétence (notamment Richard qui se passionne pour la permaculture et dont le papa est agriculteur), et surtout leur envie ! La plupart y ont trouvé une deuxième maison dont ils s’occupent avec soin et bonheur. Parfois, ce sont les plus autonomes d’entre eux (Max, Richard et Muriel) qui me proposent de terminer le travail en cours et de fermer le lieu en mon absence (pour raison professionnelle ou familiale). Leur sentiment de responsabilité n’ont fait qu’accroître ma confiance en eux et réciproquement.
Malgré leurs handicaps très différents (autisme asperger, trisomie, souffrance psychique ou legère déficience intellectuelle) qui auraient pu être un mélange explosif (bien qu’il y eu quelques petits moments compliqués avec Sylvain et Nelly dont l’adaptation a été plus difficile), tous sont arrivés à greliner, semer, planter, désherber, arroser, pailler, récolter, consommer, transformer, cuisiner…
Et tous ces moments m’ont permis de sentir naître et grandir dans ce groupe l’estime de soi, la tolérance et l’acceptation de nos différences et nos difficultés, de voir l’amitié, le rire, la confidence, la parole, les mots, les émotions, les sentiments, l’intelligence intellectuelle et émotionnelle vivre librement et sans masque ni filtre, d’entendre des discours passionnés sur le cinéma, de partager sur nos visions du monde actuel ou tout autre sujet de société, de goûter ensemble les fruits de notre travail…
Mais surtout le fait d’observer qu’un groupe soudé naissait petit à petit entre nous tous, de les voir grandir et progresser ensemble, ne peut que renforcer mon sentiment de l’utilité du lien intrinsèque que nous devons avoir avec la nature, le sol, la vie afin de soigner ses blessures, mais également de la vision pertinente du projet d’ensemble que porte Binettes.
Pour connaître plus concrètement ce que nous avons fait, je vous invite à lire l’article précédent.